An Behrisch 12. 10. 1766 (WA IV 1, 63)
Leipzig 12. 10. 1766
Ma petite, en employant tout son pouvoir, quelle a sur moi, m’a fait manquer a ma parole, et au soupé, que vous m’aviez fait preparer ... J’allai droitement de Vous a mon logis, pour y expedier mes petites affaires, quelle fut ma surprise d’y trouver par le mojen de notre correspondence secrete, un avis de me rendre au plutot chez elle. Jy volai, je la trouvai seule, toute la famille, aiant eté attire par le spectacle nouveau a la comedie. Juste ciel qu’el plaisir, de se voir seul, avec sa bienaimée, quatre heures de suite. Elles se passerent sans que personne de nous deux, le sut. J’appris que la mere m’avoit pardonné, et que la bonne femme fatiguée enfin des tendresses perpetuelles que l’autre fit a sa fille, tourna toute son humeur contre lui. Que ces quatres heures me firent heureux!